Le moustique adulte est composé de trois parties. La tête, avec deux grands yeux disproportionnés et les antennes dont la consistance et l’apparence peuvent varier. Le thorax qui porte une paire d’ailes assez fines et longues sur lesquelles des écailles soulignent les nervures, deux petits balanciers répartis de chaque côté et trois paires de pattes maigres terminées par des petites griffes. L'abdomen, allongé, plus consistant chez les femelles.
Pour se reproduire, les moustiques se réunissent jusqu’à former une sorte d’essaim. Les femelles, émettant des bourdonnements, sont rapidement repérées et fécondées. Chacune ne le sera qu’une fois au cours de sa vie dont l’espérance excède rarement la quinzaine de jours.
Pour pondre, la femelle a besoin d’un élément essentiel : le sang. Ainsi nourrie par une piqûre sur un humain ou un animal, mammifère, oiseaux, rongeurs, etc., elle peut mener ses œufs à maturité et les pondre 48 heures après dans un milieu très humide, marécages, eaux stagnantes... Selon les espèces, une fécondation produit jusqu’à 200 œufs en une ponte, un phénomène qui peut se répéter 4 fois si l’apport en sang a été suffisant.
Les œufs ainsi pondus sont très résistants, parfaitement adaptés au milieu dans lequel ils se retrouvent projetés. Et si les conditions ne s'y prêtent pas, ils peuvent attendre ainsi de longues semaines avant d'éclore. Mais généralement l'éclosion a lieu quelques jours après. Les larves s’épanouissent dans très peu d’eau douce ou saumâtre, se nourrissant d’algues microscopiques. Elles passent par plusieurs métamorphoses pour atteindre la phase de nymphe. Ce stade, très rapide, les amènera au bout de deux jours à quitter les eaux pour prendre la voie des airs sous leur forme adulte.
En plus du sang nécessaire à la perpétuation de l’espèce, les moustiques se nourrissent essentiellement du nectar sucré des plantes et des fruits. Larves et moustiques sont quant à les proies idéales pour les oiseaux, les batraciens, les poissons, les insectes ou encore les araignées.
Si les piqûres de moustiques sont la plupart du temps inoffensives et juste dérangeantes, elles peuvent parfois transmettre des maladies redoutables aux animaux ainsi qu'à l’homme, notamment le paludisme, la dengue, la fièvre jaune et le chikungunya. Ces maladies surviennent généralement dans des régions du monde connues par les instances de santé, comme l’Afrique ou l’Asie.
La prévention reste la meilleure des parades. Une prévention qui peut intervenir sur l’environnement, en traitant les zones humides pour limiter la prolifération de moustiques. Une prévention en amont des individus qui risquent d’y être confrontés par la prise de médicaments comme dans le cas du paludisme, ou d’un vaccin, pour la fièvre jaune. Une fois sur place, il est important d'appliquer des produits antimoustiques efficaces dans la région concernée ou mieux, porter des vêtements couvrant l'ensemble des membres, jambes, bras...
La lutte contre les moustiques est ancienne. De fait, leur résistance aux insecticides et autres produits chimiques ne cesse d'augmenter. Bien que potentiellement dangereux - ils sont les animaux les plus meurtriers de la planète - ils sont pourtant nécessaires à l’équilibre des écosystèmes nourrissants eux même un grand nombre de petits animaux et d’autres insectes.