Bien que ressemblant, avec leurs stries jaunes et noirs, les abeilles ne doivent pas être confondues avec les guêpes ni les frelons. Elles se déclinent en de nombreuses espèces différentes aux quatre coins du globe. En Europe, la plus connue est l’Apis Mellifera, dont on récolte le miel et dont prend grand soin l’apiculteur.
Le miel produit par les abeilles est issu du nectar sucré que les ouvrières récoltent dans les fleurs. Elles rapportent le nectar jusqu'au nid, où elles vont le mâcher, le mélangeant à une grande quantité de salive avant de le déposer dans une des alvéoles du nid. Une fois que cette pâte a séché, les abeilles ferment l'alvéole. Ce mile ainsi conservé servira de réserve de nourriture.
Une abeille est formée d'une tête, d'un thorax et d'un abdomen. Sur la tête se trouvent des antennes, qui l’aident à communiquer, deux yeux aux multiples facettes qui lui offrent une vue panoramique, des mandibules qui lui permettent de savourer le pollen et d'une trompe qui aspire le nectar sucré qu’elle stocke ensuite. Sur son thorax partent 2 paires d’ailes et trois paires de pattes, qui servent notamment à former des sortes de petits agglomérats de pollen, un peu comme des pelotes, que l'abeille transporte jusqu'à la ruche. Son abdomen se termine par un aiguillon qui contient le dard venimeux. L'utilisation de ce dernier entraîne la morte de l'abeille.
La reine est l’individu central de la ruche, celle qui perpétue l’espèce, car seule femelle pondeuse de la colonie. Ne peuvent devenir reines que les abeilles élevées entièrement à la gelée royale ; les autres étant nourries à partir du troisième jour de leur éclosion avec du pollen et du miel. La gelée royale est produite par les abeilles ouvrières entre les 5e et 14e jours de leur existence. Le comportement de chaque individu de la colonie est ainsi programmé au jour près, de manière à gérer l’évolution des unes et des autres.
Quelques jours seulement après sa naissance, la reine s’envole pour être fécondée par un grand nombre de mâles. Après cet accouplement multiple, elle ne sortira plus de la ruche ou du nid et conservera plusieurs années durant la semence reçue pour pondre chaque jour, surtout au printemps, une quantité incroyable d’œufs. Ils se transformeront d'abord en larves, puis en cocon, en pupe et enfin en abeille.
Toute cette agitation se déroule dans les alvéoles du nid. Les ouvrières contribuent à alimenter les différentes mues par le transport du nectar tandis que les faux bourdons sont relégués à leur tâche de reproducteur. Le travail des ouvrières varie selon leur étape de croissance. Elles sont ainsi tour à tour nettoyeuses, nourricières, gardiennes, butineuses.
Lorsque butineuses et qu'elles ont trouvé une source de pollen, elles se laissent aller à une sorte de ballet aérien afin de prévenir leurs congénères et rapporter ensemble de quoi largement nourrir la tribu.
Dès que la reine marque des signes de vieillesse ou de faiblesse, que son rendement s’affaiblit, les ouvrières, peuvent, par instinct de survie, l’étouffer par un bourdonnement pressant autour d’elle, et en choisir une autre, plus apte à prendre la relève. Une reine vit cependant environ cinq ans, choyée par sa cour.
Un petit insecte jaune et noir, duveteux, qui fascine depuis des décennies, apiculteurs et adorateurs de la nature de par leur spectaculaire mode d’organisation, et la production de leur nectar délicieux.